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               Retour 
                aux Sources 
                Pour 
                ce qui aurait pu être de simples vacances en famille, nous 
                avions mis le cap sur le Sud-Ouest de la France, cette région 
                magique où le Mythe Fomoire s'est immiscé et a pris 
                corps. 
              Un 
                crochet sur la route nous a menés à Eauze, 
                la mythique Yloxa. Au coeur de l'Armagnac, l'ancienne capitale 
                des Elusates s'enroule autour de sa cathédrale, étape 
                sur le Chemin de Compostelle. On dit que la ville médiévale 
                fut bâtie à l'écart de la cité gallo-romaine. 
                Comment ne pas avoir envie de croire, à cet instant, que 
                l'église qui précédat cette cathédrale 
                fut édifiée en un lieu sacré du paganisme, 
                comme, par exemple, celui où poussait le deuxième 
                arbre sacré des Fomoires ? 
              Et 
                la route qui court vers le sud et franchit l'Adour est-elle celle 
                que prenaient les anciens chefs des Maisons lorsqu'ils se rendaient 
                à Bara ? La fameuse "Route des Ghauny ?" Comment 
                ne pas être frappé lorsqu'à l'entrée 
                d'un village, un panneau nous assène son nom : "Geaune"... 
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               La 
                Grotte de Môri 
                Parvenus à Saint-Jean-Pied-de Port, nous souhaitions diriger 
                nos pas vers la mystérieuse Forêt d'Iraty, que nous 
                pensions être celle où les jeunes Fomoires venaient 
                pratiquer cette chasse initiatique qui leur permettait de se découvrir. 
                A notre surprise, ce n'est pas là que la Nive, qui coule 
                vers l'antique Bara, prend sa source. Sa vallée nous mène 
                en fait vers une autre forêt, plus sauvage et moins célèbre : 
                la Forêt d'Orion. 
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               Celui 
                qui a donné son nom à cette forêt est il Orion-le-montagnard 
                dont la mythologie grecque nous dit qu'il fut le fils de Poséidon 
                et chasseur d'Artémis ? La forêt des chasses 
                nommée d'après un chasseur ! 
              Dans 
                les pas d'Ysor, "celui qui est né des vagues" 
                et le dernier défenseur des Fomoires, nous traversons la 
                forêt et découvrons une petite vallée de montagne 
                d'une beauté à couper le souffle, bordée 
                par un plateau sur lequel la frontière des hommes serpente 
                parmi les moutons. Une stelle nous apprend la présence 
                d'une sépulture de l'Âge de Bronze. Est-ce là 
                que vinrent reposer les derniers survivants de Bara, en dormition 
                pour l'éternité ? 
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               Un 
                petit chemin nous guide vers une vision étonnante de beauté 
                inattendue. Exactement là où le Mythe avait voulu 
                qu'elle soit, la grotte de Môri s'ouvre dans la colline 
                herbeuse, protégée par un repli de roche et un lit 
                d'orties. A ses pieds coule un ruisseau argentin et trois sureaux 
                montent la garde à ses côtés. 
              Ce 
                ne peut être qu'ici, dans cette ouverture vers l'Autre Monde, 
                qu'Ysor rencontra Môri et que de leurs amours naquit la 
                Morigaen, celle que les Celtes appelleront la Morigane et qui 
                parviendra jusqu'à nous sous les traits de la Fée 
                Morgane des romans arthuriens. 
               
                Les Basques, respectueux, ne l'appellent-ils pas justement "La 
                Grotte" parmi toutes celles de leur pays ? 
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            La 
              Source de Sogar 
              La 
              hêtraie d'Iraty est une merveille pour quiconque aime la nature 
              sauvage, mais les alpages qui la surplombent, sous un ciel de cobalt 
              où cerclent les milans et les vautours fauves, 
              donnent à qui s'y égare un aperçu de ce que 
              pouvait être ce monde avant que l'homme n'y trace des sentiers 
              et des routes. A l'époque où il se contentait d'élever 
              des pierres en cercle pour honorer les forces à l'origine 
              de tant de beauté. | 
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            | Mais 
              une fois de plus, la surprise est ailleurs. Une petite route qui 
              contourne le Pic des Escaliers, étonnante pyramide à 
              degrés naturelle qui culmine à 1 000 mètres 
              au dessus de la vallée, et nous amène au pied de la 
              colline de Bohorcortia, un des sommets connus pour avoir hébergé 
              Sogar, l'esprit-serpent, maître du tonnerre, amant de Môri 
              et père d'Ysor. | 
           
           
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               Un 
                petit chemin rocailleux grimpe à travers les buissons d'épines 
                vers la Source d'Ahusquy, vénérée 
                depuis toujours pour ses vertus médicinales. Des petites 
                vieilles, bidons à la main, en font l'ascension, devisant 
                en basque. 
              L'esprit-serpent 
                n'est pas loin car, où que nos yeux se portent, les lézards 
                verts pullulent. Figés à notre approche, ils ne 
                nous quittent pas du regard. Du fond du gouffre où il sommeille, 
                Sogar sait que nous lui rendons visite... 
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               L'Île 
                de Bara 
                Tournée vers le couchant, l'Île de Bara fut longtemps 
                le centre du monde des Fomoires. Depuis sa chute, seuls quelques 
                rochers émergent encore des flôts de l'océan. 
                Là où se dressait autrefois le premier arbre des 
                Fomoires, se dresse aujourd'hui une petite statue blanche de cette 
                vierge d'orient 
                qui n'est pas sans rappeler la Môri des montagnes. 
              L'ancien 
                pont aux arcs-en-ciel n'existe plus, on y accède aujourd'hui 
                par un ponton de bois et de fer et l'on s'abandonne dans la contemplation 
                du soleil couchant en espérant apercevoir son mythique 
                rayon vert. 
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               L'Appel 
                des Fomoires 
                Le mythe des Fomoires est une création, un hommage à 
                un courage et à des valeurs dont nous aimerions tant qu'elles 
                aient un jour existé. Il est aussi un symbôle de 
                tout ce à quoi nous aspirons. 
              A 
                la lueur de ce pélérinage, nous savons désormais 
                que la magie qui peut le faire vivre existe au delà même 
                de nos espérances. A travers ces paysages qui ont conservé 
                leur beauté immémoriale et à travers ces 
                légendes venues du fond des âges, les Fomoires nous 
                appellent ! 
              Ils 
                ne doivent plus jamais être oubliés. 
             | 
           
         
        (à 
          suivre...) 
           
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