Les timbres de l'année 3510

En l'absence de monnaie propre et de services postaux, la communauté fomoire a néanmoins décidé, durant l'été 3508 (2001), de se doter d'un service philatélique chargé de l'émission de timbres d'ordre commémoratifs et dénués de toute valeur postale.

Destinés à n'être publiés que sous forme de fichiers graphiques, ces timbres sont utilisés principalement pour ajouter une "touche fomoire" aux courriels échangés par les membres de la communauté.

L'impression réelle de ces timbres pour un usage hors de l'Internet n'est pas à l'ordre du jour.

Comment utiliser les timbres fomoires ?

Les timbres présentés ici sont en libre service. Pour les utiliser dans un courriel, vous pouvez soit les télécharger sur votre disque dur soit mettre un lien avec le site directement dans votre message.

En cas de difficulté, n'hésitez pas à nous contacter.

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Série 3510-03
"Solidarité avec le peuple tibétain"



3510-03

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Timbre 1 - Timbre 2

Unifié à la fin du VIe siècle (2000-2100) et haut-lieu du bouddhisme depuis le Xe siècle (2400-2500), le Tibet passe une première fois sous suzeraineté chinoise vers 1253 (2760), à l'époque de Kubilay Khan, mais il conserve une relative autonomie. Au XVIIIe siècle (3200-3300), la Chine prend le contrôle du pays après des agressions par les Dzoungares et les Népalais et interdit l'accès au pays aux étrangers en 1792 (3299). Elle attendra toutefois 1910 (3407) pour l'annexer officiellement. Cette annexion sera de courte durée car la garnison chinoise est expulsée par les Tibétains après la révolution de 1911 (3408). Le Tibet devient alors de facto un état indépendant, reconnu le 3 juillet 1914 (3411) par le traité de Simla, signé avec la Grande-Bretagne mais non-ratifié par la Chine. Les troupes de l'Armée Populaire de Libération chinoise pénètrent au Tibet Oriental en octobre 1950 (3457), puis investissent Lhassa en septembre 1951 (3458). L'autorité communiste sur ce pays très religieux est mal acceptée et des mouvements de guérilla apparaissent au Tibet Oriental dès 1956 (3463).

Le 10 mars 1959 (3465), les Tibétains se soulèvent contre l'occupant chinois. Les Chinois noient la révolte dans un bain de sang (10 000 morts). Le Dalaï Lama fuit le pays avec 100 000 fidèles et crée son gouvernement en exil à Dharamsala (Inde). La répression est effroyable (87 000 exécutions selon les statistiques officielles chinoises) et la révolution culturelle chinoise, à partir de 1966 (3473), ne fait qu'envenimer les choses, avec le pillage et la destruction systématiques des monastères et de tous les vestiges de l'ancienne civilisation tibétaine alors que les moines sont persécutés (69 000 exécutions officielles). De nouvelles émeutes en 1987 (3494), 1988 (3495), 1989 (3496) et 1993 (3500) sont violemment réprimées. Depuis 1950 (3457), l'occupation chinoise aurait causé la mort de 2 millions de Tibétains par la famine, la torture, les exécutions sommaires ou la déportation dans les camps de travail. En parallèle, Pékin mène un programme d'implantation de colons chinois de l'ethnie Han.

Aujourd'hui, la population tibétaine se monterait à 5 ou 6 millions de personnes, dont plus de 2 millions vivent dans la région autonome créée par la Chine en 1965 (3472) où ils ne représentent plus guère que les deux tiers de la population. Ils sont largement devancés par les Hans dans les autres provinces tibétaines issues du dépecage du pays. Sur les 3 000 monastères de 1950 (3457), il n'en restait plus que 8 en 1978 (3485). Il y en aurait 220 rétablis aujourd'hui.

La série trilingue publiée en soutien au peuple tibétain à l'occasion du 45e anniversaire du soulèvement de 1959 (3465) se compose de deux timbres. Le premier est illustrée par une vue du Palais de Potala, résidence du Dalai Lama à Lhassa édifiée au XVIIe siècle (3100-3200) et symbole de la grandeur passée du Tibet. Le second représente une carte du territoire historique du Tibet et du territoire actuel de la "région autonome de Xizang" sur laquelle est inscrite le nom tibétain du pays ("Bod") avec une représentation du drapeau tibétain adopté par le 13e Dalaï Lama après l'indépendance de 1911 (3408).

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Série 3510-02
"François Rabelais"

Il y a 450 ans disparaissait François Rabelais, considéré par beaucoup comme l'un des pères de la littérature en langue française. Célèbre pour sa verve et son style truculent, François Rabelais fut également un étonnant précurseur des Néo-Fomoires. En effet, non content d'avoir été franciscain, bénédictin, étudiant errant, médecin, puis curé, cet homme de plume a redonné ses lettres de noblesse au mythe de Gargantua, une divinité solaire préceltique qui n'avait plus survécu jusqu'alors qu'au sein des traditions populaires qui en faisaient un géant fertilisateur du paysage (auquel il ajoutait des rivières en urinant, et quelques autres éléments de relief par ses diverses excrétions et hauts faits). Gargantua et son fils Pantagruel sont les héros d'une œuvre prolifique et drôlatique au travers des "Horribles et Epouvantables Faits et Prouesses du Très Renommé Pantagruel", de la "Vie Inestimable du Grand Gargantua", du "Tiers Livre", du "Quart Livre" et du "Cinquième Livre". Fervent humaniste, Rabelais, au travers de ses écrits, a été l'un des principaux artisans du renouveau de la pensée philosophique en France au début de la Renaissance.

Au-delà de son humour et de son esprit frondeur et iconoclaste, les Fomoires apprécient également chez François Rabelais ses talents de bon-vivant, apôtre du bien manger du bien boire, du bien vivre et de tous les plaisirs associés.

La série trilingue publiée en l'honneur de François Rabelais est illustrée d'une gravure de l'écrivain présentée sur fond de fac-similé de la page de garde de son "Gargantua", signée de son anagramme Alcofribas Nasier, "abstracteur de quintessence".

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Série 3510-01
"Centenaire de George Orwell"

Décédé en 3456 (1950), l'écrivain britannique George Orwell - de son vrai nom Eric Arthur Blair - aurait eu 100 ans le jour du Nord du mois Vert 3510 (25 juin 2003). Né en Inde et élève d'Eton, George Orwell est entré dans la police impériale indienne en Birmanie à l'âge de 19 ans. Après cette expérience éprouvante, il choisit de mener une vie de pauvreté à Paris et à Londres avant de s'adonner à l'écriture. Lorsqu'éclate la Guerre d'Espagne, en 3442 (1936), il rejoint les rangs républicains. Blessé, il y est témoin du retournement des Communistes contre leurs alliés d'extrême-gauche et doit s'enfuir. Les deux œuvres les plus marquantes de George Orwell, "La Ferme des Animaux" en 3451 (1945) et "1984" en 3454 (1948), traitent du totalitarisme, l'un sous la forme d'une satire, l'autre sous celle de la politique fiction. C'est dans ce dernier ouvrage que George Orwell démonte les rouages du contrôle politique total par l'utilisation avisée des pulsions humaines et des glissements sémantiques qui vident de leur substance les idées déviantes, quand ils ne rendent pas leur formulation impossible grâce à une langue expurgée, le "Newspeak". Cette œuvre visionnaire a fortement influencé la re-création de la langue fomoire, dans un but diamétralement opposé, et la recherche d'une originalité fomoire pour contribuer à l'enrichissement de la diversité culturelle et sociale en tant qu'obstacle aux uniformisations qui font le terreau du totalitarisme.

Malheureusement, le centenaire de George Orwell aura vu la mise en application de quelques uns des concepts imaginés dans "1984" par certains oligarques sans scrupule.

La série trilingue publiée à cette occasion reprend une photo de George Orwell à la fin de sa vie accompagnée des grandes dates du siècle d'Orwell et de la devise de l'Ingsoc, parti du dictateur Big Brother de 1984 et encore tristement d'actualité : « La guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force. »

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